Le système nerveux autonome et les réponses au stress 

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Le système nerveux autonome dont le seul but est de nous maintenir en vie, est responsable des fonctions automatiques (donc inconscientes) de l’organisme.

Le Psychologue Dr Stephen Porges propose le terme de « neuroception » pour décrire la façon dont le système nerveux détecte dans l’environnement les signaux de danger et de sécurité, sans que l’on en soit conscient.

L’amygdale, (qui a un rôle essentiel dans notre façon de ressentir les émotions) va jouer un rôle décisif dans l’analyse des menaces potentielles (système d’alerte) : elle reçoit constamment des informations sensorielles qu’elle évalue et décode afin de pouvoir orienter et dicter des réactions comportementales.

Le système nerveux autonome va activer en conséquence le système nerveux sympathique OU le système nerveux parasympathique (les deux ne peuvent pas fonctionner en même temps).

1- Le système nerveux sympathique prépare à l’action en répondant au stress par une libération hormonale (ACTH, cortisol, adrénaline, dopamine, vasopressine) qui entraine notamment :

  • une accélération du rythme cardiaque et de la respiration pour se préparer à agir.
  • une augmentation de la vision périphérique afin de pouvoir repérer les signes de danger autour de nous, les pupilles se dilatent afin de laisser entrer plus de lumière et donc de voir mieux.
  • l’ouïe devient plus aiguisée afin de pouvoir entendre les éventuels signaux de dangers et permettre de réagir vite.

Cette mobilisation qui nous aide à réagir face à une menace ou un danger qu’il soit réel, perçu ou anticipé, va se traduire par deux réponses :

  • soit la fuite (Flight),
  • soit le combat (Fight).

Si l’on comprend aisément l’intérêt de fuir ou de se battre lorsqu’on est face à un potentiel agresseur, cette réponse peut malheureusement se déclencher même en l’absence de danger réel, par exemple lorsqu’une personne ressent une forte anxiété face à une situation qui semble insurmontable (parler en public, cas de stress post traumatique…), ce qui peut s’avérer très gênant.

2 – Le système nerveux parasympathique amène un ralentissement général des fonctions de l’organisme, se charge de « calmer » notre corps après les pics d’adrénaline et de cortisol. Étant aux commandes quand tout va bien et que l’on se sent en sécurité, c’est lui qui devrait être le mode de fonctionnement du système nerveux autonome par défaut.

Les travaux du Professeur Stephen Porges ont montré dans sa théorie poly-vagale que le système parasympathique (appelé également nerf vague) est en réalité double : nous avons donc un système nerveux sympathique et deux systèmes nerveux para sympathiques.

L’activation défensive de cette branche dorsale du système nerveux parasympathique se produit quand il nous est impossible de combattre ou de fuir le danger, quand on se sent piégé et impuissant ou bien confronté à un danger potentiellement mortel. Cette ultime voie de secours est l’immobilisation de l’organisme (Freeze), c’est-à-dire la sensation d’être figé, paralysé (cette réponse permettait initialement à nos ancêtres de « faire le mort » face à un prédateur). Le rythme cardiaque et la respiration se ralentit, nous permettant ainsi de « passer inaperçu ».

Une activation trop forte de ce système dorsal peut conduire à un malaise vagal voire à un arrêt cardiaque. Cela permet également de comprendre pourquoi une personne agressée et impuissante à se défendre tombe dans un état de sidération, d’immobilité, de soumission (notamment dans les cas d’agressions sexuelles).

Selon la Théorie Poyvagale du Dr Stephen Porges, il existe une hiérarchie de réponses intégrées dans notre système nerveux autonome qui font partie de notre patrimoine génétique. Ces réponses constituent un mécanisme de survie, des réflexes archaïques ancrés en nous depuis les premiers temps de l’humanité. Ce ne sont pas des choix conscients mais des réponses automatiques du système nerveux.

Certains états d’anxiété peuvent être interprétés comme les symptômes d’une réaction d’immobilisation qui n’a jamais pu être libérée, une fois l’expérience originale terminée. De nombreuses caractéristiques du trouble de stress post-traumatique sont directement liées à ce type de traumatisme non rectifié.

Chez les personnes ayant vécu un traumatisme ou même ne cas de stress chronique, on peut observer une distorsion sévère de la capacité à détecter des signes de danger dans l’environnement. Le traumatisme a pour conséquence de dérégler complètement le système nerveux qui perçoit des menaces partout. L’Hypnose est un outil efficace pour libérer le traumatisme.

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